vendredi 28 novembre 2014

Dix Bonnes raisons de consommer local!

Dix bonnes raisons de consommer local!
Dix raisons de consommer local (Extrait):

Consommer local offre plusieurs avantages :
1.      Les produits locaux augmentent la santé des consommateurs;
2.      Ils répondent aux exigences et aux choix alimentaires des consommateurs;
3.      Ils sont accessibles et disponibles pour la population locale;
4.      Leur accès est rapide et prompt;
5.      Ils favorisent le développement économique local;
6.      Ils permettent le renforcement de l’agriculture locale et familiale;
7.      Ils sont comestibles;
8.      Ils conservent leur caractère biologique;
9.      Ils sont énergétiques;
10.  Ils sont riches en vitamines.
Consommer local, c’est assurer la sécurité alimentaire de façon durable et pérenne.

Uel Davidson A. Olivier
Juriste/ Chercheur en Sécurité Alimentaire.

jeudi 27 novembre 2014

Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire mon article sur "Penser la sécurité alimentaire par le Droit".
Cet article publié dans le quotidien Le Nouvelliste est une innovation dans le domaine agroalimentaire. 

Le message clé de cet article est: L'alimentation est un droit et non un luxe. 
Formation sur les Droits de l'Homme:
Ma candidature a été retenue pour participer à la session de Formation en Droit International des Droits de l’Homme sur << Le Droit International des Droits de l’Homme et Droits de l’Enfant >> qui sera dispensée par l’Institut International des Droits de l’Homme (IDDH) de Strasbourg, à l’Ecole de la Magistrature du 2 au 12 Décembre 2014.

jeudi 6 novembre 2014

Penser la sécurité alimentaire en Haiti!

Message clé : « L’ALIMENTATION EST UN DROIT ET NON UN LUXE ».
-Définitions et historique de la sécurité alimentaire
Apparue dans les années 70, la première conceptualisation de la sécurité alimentaire a résulté des circonstances défavorables et malheureuses de la sécheresse dévastatrice au Sahel (en 1973) suivie d’une crise alimentaire mondiale (en 1974). C’est à la faveur de ce tableau sombre qu’en 1974, la FAO a pu définir de façon minimale le concept de la sécurité alimentaire lors du sommet mondial sur l’alimentation. A ce moment, on entendait par sécurité alimentaire « la stabilité de l’approvisionnement des produits alimentaires de base afin d’éviter les pénuries alimentaires, tout en favorisant une progression régulière de la consommation et en atténuant les fluctuations de la production et du prix ».[1] Cette définition a reflété les tendances économiques et les réalités politiques de l’époque. Elle a priorisé le stockage des denrées, la mise en place d’un système d’alerte rapide et l’aide d’urgence. A cette époque, la sécurité alimentaire visait des situations ponctuelles d’aide alimentaire en période de famine.
Lors du Sommet Mondial sur l’Alimentation organisé par la FAO en 1996, les États se sont entendus pour (re)définir  la sécurité alimentaire ainsi : «  Elle est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont un accès physique et économique à une alimentation suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie saine et active ». De nos jours, assurer à chaque individu un accès régulier et permanent à une alimentation suffisamment et qualitativement équilibrée devient un défi pour les États et institutions spécialisées dans le domaine alimentaire.
-          La sécurité alimentaire dans le monde
On estime à près d’un milliard le nombre d’individus frappés par la faim et la sous-alimentation[2] dans le monde.  Qui pis est, ce phénomène est en constante montée.  Les données prouvent qu’il y a plus de 46% de cultivateurs qui vivent dans l’insécurité alimentaire dans le monde. Ironie du sort !
Actuellement, le monde est très inégal en matière alimentaire et nutritionnelle. Dans certains pays, il y a du gaspillage alimentaire, dans d’autres la pénurie alimentaire.
-La sécurité alimentaire en Haïti
En Haïti, la question alimentaire devrait être élémentaire. Un simple regard circulaire sur la société haïtienne nous montre que  l’insécurité alimentaire constitue un handicap majeur pour le bon fonctionnement du pays. Selon les récentes données de la CNSA, il y a plus de 3 millions de personnes qui vivent dans l’insécurité alimentaire dans le pays.
En plus, les conditions de base pour nourrir la popuation font défaut. Là, nous pouvons citer les condition socio-économiques, les conditions climatiques, les conditions juridiques etc.
-          Approches juridiques de la sécurité alimentaire
L’approche juridique de la sécurité alimentaire est un nouveau paradigme de développement qui semble être le moyen le plus sur pour atteindre l’objectif de la sécurité alimentaire.


En matière de sécurité alimentaire, il revient à chaque État de rendre disponible et accessible une alimentation quantitative et qualitative aux individus pour qu’ils puissent mener activement et sainement leur vie. Mais, en Haïti, selon les statistiques, plus de 3 millions de bouches n’arrivent pas à consommer la quantité de nourriture suffisante par jour pour tenir en santé l’organisme. Et qui pis est, à cause de l’extrême pauvreté qui gagne du terrain, les gens touchés par l’insécurité alimentaire forment la catégorie la plus vulnérable et négligée dans la société haïtienne.
En Haïti, la question alimentaire devrait être élémentaire. Un simple regard circulaire sur la société haïtienne nous montre que  l’insécurité alimentaire constitue un handicap majeur pour le bon fonctionnement du pays. Ce sont les plus ¨affamés ou démunis¨ qui sont souvent prêts pour gagner les rues au moment des troubles politiques, ce sont souvent ceux qui ne peuvent pas manger à leur faim qui connaissent la vulnérabilité sous toutes ses formes. Sur ce, si l’on veut vraiment, dans une perspective des droits humains, créer des conditions d’existence axées sur la dignité humaine et la protection sociale, l’État haïtien devrait faire de la sécurité alimentaire sa priorité politique. Car, en réalité, l’un des problèmes fondamentaux du pays est l’insécurité alimentaire. Toute perspective sociale n’a de sens  que lorsque chaque personne sur le territoire ait accès à une nourriture équilibrée et ceci selon ses préférences alimentaires.
Conclusion
La sécurité alimentaire n’est pas un slogan politique, elle est une réalité et un fait social. Et de ce fait, elle nécessite le concours de tous les acteurs de la vie nationale. Par conséquent, pour combattre la faim au niveau national et assurer la sécurité alimentaire de la population, les autorités étatiques et  les autres acteurs devraient s’engager à définir une politique publique de gouvernance alimentaire.
Pour contrer les problèmes alimentaires dans le pays, nous devons entamer des débats nationaux sur la nécessité de mettre en place un système de sécurité alimentaire bien défini et d’appliquer des programmes d’aide alimentaire en faveur des personnes les plus vulnérables tout en prenant en compte la dignité de chaque individu. Les acteurs dont le souci est de nourrir la population haïtienne doivent savoir que ventre affamé n’a point d’oreille.
Le temps est venu pour qu’une génération d’hommes et femmes commence à appliquer les méthodes adéquates pour sortir Haïti de ce marasme alimentaire.
Mécaniser et relancer notre agriculture, créer des emplois liés au secteur agricole, renforcer les institutions travaillant dans le domaine agricole et aussi appliquer des lois spécifiques à la sécurité alimentaire pourraient être considéré comme des portes de salut pour atteindre  l’objectif de la sécurité alimentaire en Haïti.
Si  rien de systématique n’est fait pour assurer le droit à la sécurité alimentaire de la population haïtienne, le pays risque de se vautrer dans une situation alimentaire chronique. Pour cela, les énergies doivent être orientées dans le sens où il est impératif de trouver des solutions drastiques à ce problème récurrent dans le pays.
L’haïtien qui vit dans l’insécurité alimentaire chronique est considéré comme un exilé de sa propre société. Pour éviter de faire des exilés pour la nourriture en Haïti, nous devons penser la sécurité alimentaire de façon systématique. En résumé, la coopération entre tous les acteurs est primordiale dans la recherche des solutions durables en vue de nourrir adéquatement la population haïtienne.

Uel Davidson A. Olivier
Licencié en Droit
Président
Société Haïtienne de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SOHASAN)
                                                                                                                 davidsonolivier2012@gmail.com


[1] FAO, Sommet mondial de l’alimentation, Rome, 1974.
[2]  Jean-Louis LAMBERT, in Dictionnaire juridique de la sécurité alimentaire dans le monde (sous la direction de François Collart DUTILLEUL et Jean-Philippe Bugnicourt) , Edition Larcier, Bruxelles, 2013, page 193.